mardi 23 avril 2019

Panic ! At The Disco – Du boysband emo aux blazers métalliques


Mardi 19 Mars 2019, il est 20h30 et après un décompte très précis de 10 minutes, Brendon Urie fait son apparition sur scène pour chanter (Fuck A) Silver Lining au milieu des confettis qui ont explosé dès les premières minutes de la chanson. Pas de doute ; je suis à un concert de Panic ! At the Disco.



Question musique, j'ai deux piliers dans ma vie. Deux piliers qui ne changent pas et avec qui j'ai grandi : P!nk et Panic ! At the Disco.

Si vous vous souvenez bien, je vous ai déjà conté mon amour inconditionnel pour P!nk. Si vous ne vous souvenez pas, c'est par ici.

Comme je le disais, il y a donc P!nk et Panic ! At the Disco. Vous allez me dire « Mais enfin She, t'écoutes que des artistes qui ont des points d'exclamation dans leur nom ?! ».
Bon vous n'allez absolument pas me dire ça parce que vous ne l'aviez absolument pas remarqué jusqu'à ce que je vous le dise. Mais si vous étiez poli·es et que vous l'aviez demandé sachez que oui, c'est un critère important (non).

Panic ! At the Disco, c'est un groupe que j'écoute depuis la 5ème. Depuis que j'ai débarqué chez ma meilleure amie qui venait de découvrir deux groupes de rock grâce à une connaissance du Canada : Fall out Boy et Panic ! At the Disco. Et c'est comme ça qu'elle s'est mise à me refiler l'album A Fever You Can Sweat Out, sorti en 2005.


Ils étaient quatre et ils venaient de Las Vegas : Brendon Urie au chant, Ryan Ross à la guitare, John Walker à la basse et Spencer Smith à la batterie. Ils avaient plus de cheveux que de visage et étaient perçus comme le groupe emo du moment.


J'écoute I Write Sins Not Tragedies puis je vois son clip plein de costumes et de paillettes. Je crois que c'est à partir de là que j'ai sombré et que j'ai commencé à porter des noeuds papillons colorés dans les cheveux avec une énorme mèche et un bracelet à piques. En plus à l'époque Audrey Kitching sortait avec le chanteur, autant vous dire LA meuf la plus emo qui soit (même si c'était une scene queen en vérité), c'était raccord.


J'enchaîne l'album et les titres à rallonge. Je ne comprends pas tous les clips (notamment celui où un mime monte un spectacle porno et finit par se battre avec l'amant invisible de sa femme (?!!)) mais j'adore. Mon petit pref de la bande c'est Brendon Urie, pour sa puissance vocale qui dépasse l'entendement et son exubérance folle et celui de ma pote c'est Ryan Ross, plus timide mais tout aussi attachant (pas aussi talentueux mais c'est un autre débat).

Je les écoute en boucle puis on passe au deuxième album : Pretty. Odd. Je suis déçue : le point d'exclamation de leur nom a disparu, les musiques surfent sur un style plus anglais, proche des Beatles. À ce moment là, je n'ose pas le reconnaître, mais le groupe ne me plaît quasiment plus. Pour autant, ils annoncent une date sur Paris au Bataclan alors j'y fonce, toujours avec ma meilleure pote sous le bras, après avoir acheté nos places au Virgin Megastore de Grands Boulevards, pour notre tout premier concert de « grandes », le jeudi 6 mars 2008.


Je n'ai pas aimé ce deuxième album mais ça ne m'empêche pas d'être ravie, d'hurler sur Lying Is the Most Fun a Girl Can Have Without Taking Her Clothes Off, de découvrir une version acoustique absolument géniale de Time To Dance et surtout d'entendre Brendon chanter en live, devant moi, sans cesser de me demander comment il y arrive.


Le point d'exclamation avant tout

Deux ans plus tard le groupe se scinde en deux, suite à des désaccords musicaux. Ryan et John partent de leur côté, Brendon et Spencer restent. Ryan et John voulaient évoluer vers un style plus en accord avec le second album, Brendon et Spencer voulaient innover. Ils gardent le nom du groupe et réhabilitent le point d'exclamation. Je saute de joie, pendant que ma meilleure amie fulmine à cause du départ de Ryan. J'ai parié sur le bon cheval, je suis contente.

Ils sortent un titre, New Perspective, écrit pour le film Jennifer's Body où Meghan Fox trouve normal de manger des gens. C'est sympa, ça met l'eau à la bouche le temps de sortir le troisième album.


Vice and Virtues s'ouvre avec la chanson The Ballad of Mona Lisa et son clip qui fait un bel écho à l'ambiance de I Write Sins not Tragedies version steampunk.


Ils sont de retour, c'est sûr. Je retrouve mon groupe préféré, j'adule Let's Kill Tonight et Hurricane. Je suis apaisée. Ils enchaînent avec Too Weird to Live, to Rare to Die en 2013 où Dallon Weekes (guitariste) devient membre permanent du groupe. 


Leur style a bien changé et j'en suis bizarrement au même point qu'eux (enfin heureusement, je me voyais pas rester emo toute ma vie). Un côté plus moderne, mais toujours aussi cool. Brendon se met à porter des blazers qui brillent, il pète la classe. Je suis fan et je trouve le clip de la chanson This is Gospel génial.


En s'approchant de plus près aux paroles de la chanson, je découvre qu'elle a été écrite par Brendon pour Spencer qui a des problèmes de toxicomanie et d'alcool. Spencer finit par quitter le groupe pour prendre soin de lui et promet de revenir quand ça ira mieux. Dallon Weekes aussi, pour d'autres raisons. Brendon devient le seul membre permanent du groupe. Une chanson, The End of All Things de cet album est consacrée à son épouse, Sarah pour qui il avait déjà écrit Sarah Smiles dans le troisième opus. Les paroles de The End of All Things sont tout simplement ses vœux de mariage.


Bienvenue à Brendon City !


Je sais très bien que Brendon Urie doit sûrement être l'être le plus mégalomane qui existe (sinon pourquoi être le seul membre permanent du groupe ? ) mais devant tant de talent je ne peux que m'incliner. On est en 2016 et c'est la sortie du cinquième album, Death of the Bachelor


Et là, meilleur clip pour Halloween. Emperor's New Clothes est devenue l'une de mes chansons préférées.


Il fait suite à celui de This is Gospel, Brendon y est magistral.
Je retourne en concert, en 2016. Toujours avec ma meilleure amie. Elle n'a pas vraiment suivi la suite de leurs aventures mais elle est toujours aussi contente de les revoir. Brendon a un clavier customisé tout en longueur avec un point d'exclamation géant dessus et que je prends pour un énorme doigt d'honneur à Ryan et John, ça me fait beaucoup trop rire.


En 2018 sort leur dernier album, Pray for the Wicked, qui m'a donc conduite à ce dernier concert, en 2019. Je suis au Zénith, toujours avec elle, entourée d'un public qui a surtout l'air de connaître les derniers albums mais qui a l'air de kiffer tout autant que nous.




Si j'ai eu envie d'écrire cet article, de vous raconter l'histoire de ce groupe, c'est surtout parce que je tenais à vous le faire découvrir, au-delà de sa simple apparence de groupe d'emos, à l'époque. Je voulais aussi vous montrer à quel point ce groupe est lié à une des plus fortes amitiés que j'ai pu vivre.


Je suis tout simplement admirative de Brendon Urie. Je suis fascinée par son acharnement au travail, son univers créatif et son engagement (une association pour les LGBTQI+ et les victimes de racisme).


En fait ce que je trouve génial avec Panic ! At the Disco, c'est qu'au début, je pensais que ce ne serait qu'un groupe de plus sur mon Ipod Nano, même si je trouvais ça très cool et que leur univers m'intéressait. Une sorte de boysband emo et c'est tout. Mais plus les années passaient, plus j'ai vu le groupe évoluer et devenir quelque chose de plus intéressant. J'ai la sensation d'avoir grandi avec eux, du moins avec Brendon Urie.

Ça sonne groupie et à vrai dire je m'en fous. Je m'en cache pas, je suis fan.

J'aimerais bien que vous me racontiez les groupes avec qui vous avez eu la sensation de grandir, qui ont eu un impact important sur vous. Vous les écoutez toujours ?


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