mardi 24 mars 2020

Sortir la tête de l’eau – Peut-on parler d'autre chose que du confinement pendant le confinement ?

Vous le savez aussi bien que moi, cette dernière semaine a été totalement bouleversée par l’épidémie. Toutes nos habitudes ont été bousculées pour nous créer un nouveau genre de quotidien.


Lorsque je vous annonçais jeudi dernier dans ma story Instagram qu’aucun rendez-vous ne changerait hormis la publication de photos quotidienne (un article le mardi, une vidéo et un autoportrait le dimanche), j’étais loin de me douter d’une chose : qu’il serait aussi difficile de parler d’autre chose que du confinement.

Pour les vidéos du dimanche ça va encore, tout simplement parce que j’ai une trame pré-établie et que peu importe ce qu’il se passe dehors, tant que je peux continuer de tourner seule, les vidéos sortiront. Mais les articles et leurs sujets fluctuent en fonction de mon humeur. Et même si j’ai un tas d’articles prévus qui peuvent traiter de thématiques qui ne concernent pas la situation actuelle, je peine à trouver l’inspiration pour parler d’autre chose. Bien sûr, ça viendra avec le temps. Mais je crois être encore trop perturbée par cette situation.

Où que je me connecte, peu importe à qui je parle, tout le monde n’a qu’un seul mot à la bouche : la maladie. Évidemment, je crains pour mes proches. Tant ceux qui ont un état de santé fragile que ceux qui doivent aller au front parce qu’ils travaillent dans le milieu médical ou parce que leur entreprise ne leur a pas laissé le choix. D’ailleurs je ne pourrais jamais suffisamment leur faire état de mon admiration. Mais hier, j’ai pris une décision importante pour moi.

Sur Twitter, j’ai décidé de masquer tous les mots qui avaient un rapport de près ou de loin avec l’épidémie. Depuis le début du confinement, je dois avouer que je n’en pouvais plus, de recevoir ce flot d’informations alarmistes qui ne faisaient qu’aggraver mon stress déjà bien trop élevé en temps normal. Pour m’informer, j’ai décidé de m’en tenir aux médias traditionnels, ceux qui ne font pas de sensationnalisme, ce qui est beaucoup moins anxiogène.


J’ai le luxe de ne pas avoir à travailler à l’extérieur. Et en dehors de mes journées de travail, j’ai décidé de mettre ce temps à profit pour me changer les idées et de ne plus articuler mon temps libre autour des nouvelles actualités.

Prendre soin de soi, c’est aussi savoir se préserver.

C’est prendre du temps pour faire autre chose, quand on peut, quand on veut, pour se lancer dans un projet qu’on a pas eu le temps de mettre en place. Oui mais non en fait. 

Parce que j’en ai vu passer aussi, des posts qui disaient à quel point il fallait utiliser ce temps pour être encore plus productif. Mais ne rien foutre c’est tout aussi bien. Je sais que je ne suis pas un exemple en la matière parce que je suis très productive, mais c’est parce que j’en ai envie. Et même s’il est parfois difficile de relâcher le rythme tant j’aime venir vous parler de choses et d’autres alors que je suis clairement fatiguée, je n’y vais pas de main morte lorsqu’il s’agit de tout mettre en pause pour aller jouer une ou deux heures aux Sims ou regarder mon plafond en caressant le chat. Vous avez le droit de rien faire comme vous avez le droit de faire des pompes dans votre salon.


La semaine dernière je vous filais mes reco culturelles pour s’occuper pendant le confinement, mais vous n’avez aucune obligation de regarder 12 films et d’apprendre 3 langues. On fait comme on veut, moi je vous propose juste un étalage de trucs chouettes pour celles et ceux qui seraient en panne d’inspiration.

Chacun fait comme il peut pour faire passer cette période assez peu confortable et il n’y a pas de routine du confinement à suivre, hormis la vôtre.

Du coup je vous le dis : je vais revenir pour vous parler d’autre chose, du moins je vais essayer. Je vais faire des efforts parce que j’en ai envie et aussi parce que je pense qu’on en a besoin.

Bien sûr, je ne peux pas faire comme s’il ne se passait rien du tout, ce serait nier la réalité et quoi de pire que de vous parler d’un resto dans lequel aucun de nous pourra se rendre ? Mais il n’y a pas que le confinement dans la vie. Et même s’il est crucial de rester chez soi pour sauver des vies, ça ne veut pas dire qu’on ne doit pas s’évader autrement.

Prenez soin de vous

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